Ponyo sur la falaise
Samedi
dernier je n’avais rien de particulier de prévu, et partant le lendemain pour
un chouette week-end (Pâques oblige !), je n’avais pas vraiment envie de
faire la fête tard dans la nuit. Cela faisait environ deux semaines que je n’étais
pas allée au cinéma et j’avais lu la critique des Inrocks sur Ponyo qui m’avait
donnée envie de voir le film.
J’ai
toujours été une grande fan de Hayao Miyazaki. Mon premier coup de foudre a été
Le Voyage de Chihiro qui m’avait vraiment pris aux tripes. Je me souviens
encore de la sensation que j’avais eue en rentrant, après le film. Du coup, j’ai,
par la suite, enchaîné sur les films plus anciens des studios Ghibli et j’ai eu
un nouveau choc en voyant Mon Voisin Totoro qui est devenu l’un de mes films
préférés (je ne vous raconte pas le nombre de goodies que j’ai eu par la suite –
j’avais d’ailleurs craqué sur la couverture chauffante Totoro, mais étant hors
de prix, je m’étais rabattue sur les peluches).
Ponyo
sur la falaise est, à mes yeux, esthétiquement parlant, un mixte parfait entre
mon Voisin Totoro et le Voyage de Chihiro. Certains coups de crayon sont très
proches de Totoro, comme au début, lorsque Sosuke descend mettre son bateau à l’eau,
l’herbe semble crayonner comme dans les années 80. L’eau et les fonds marin en
revanche, font plus penser à l’univers de Chihiro, ainsi que le « tunnel »
qui rappelle celui que franchit Chihiro au début du film.
En
y réfléchissant, ce film est également un mixte au niveau de l’histoire. Comme
dans Chihiro, l’idée du destin et celle de devoir faire ses preuves par soi-même
sont très importantes. Encore une fois, le héros est testé, mais personne l’oblige
à se mettre à l’épreuve, c’est lui qui fait la démarche d’avoir un rôle à
tenir, un but : Chihiro décide de travailler, et Sesuko décide d’aller à
la recherche de Lisa. Il est donc encore
question de courage, de volonté. Ce qui est intéressant de souligner est que Hayao
Miyazaki ne laisse jamais entendre que cela est facile. Les personnages sont
souvent au bord des larmes, craquent, mais c’est toujours pour mieux repartir.
Quand Sesuko recherche sa mère, on se rappelle tout de suite de Satsuki
recherchant sa petite sœur Mei. D’ailleurs on se raccroche à cette idée, en se
disant que si, malgré les épreuves, les deux petites filles se retrouvent,
alors le fils et la mère vont eux aussi se retrouver.
J’ai
beaucoup aimé ce film, et j’ai passé mon temps à sourire béatement. C’est beau,
c’est drôle et c’est surtout très humain. On se prend vraiment à ressentir les
émotions de Ponyo et cela donne une sacré pêche. Un très beau film à voir, avec
les gens que l’on aime.
Je n’ais pas cherché dans cette article à vous faire un résumé de l’histoire, je pense que le trailer est suffisant. J’avais juste envie de vous communiquer les impressions que j’ai ressenties :)
PS : privilégiez la VO à la VF, qui a tendance à rendre le dessin animé trop enfantin.