Suis-je une fan de vintage ?
Aujourd'hui la définition de vintage est tout de même très floue. Est que tout ce que l'on trouve dans les dépôt-ventes peut il être considéré comme du vintage ? Est-ce que les vêtements doivent être automatiquement griffés et être très anciens ? Est ce que cela est quali d'acheter du vintage ? N'y a-t-il pas de puces dans les vêtements vintage ?
Je vous en parle
aujourd’hui car il y a quelque temps, j’ai trouvé un bouquin sur les boutiques
vintage à paris à la bibliothèque de Faidherbe Chaligny.
En
fait, la notion de vintage est assez « calibrée » et assez diminutif
(du moins à mon goût). Je ne suis personne pour éduquer qui que ce soit, mais
je vais essayer de faire un petit récap de ce que l’on trouve de partout
concernant le vintage juste pour le partage d’infos (et je ne doute pas que
vous savez déjà ce que je vais dire plus bas – enfin juste une ligne plus bas,
donc pas si bas que ça quand on y pense).
Le mot vintage vient du domaine œnologique. On parle de vins vintage pour
définir les vins d’un certain âge et millésimés. Pour les vêtements, on
considère comme vintage (et vraiment vintage) les pièces qui ont plus de trente
ans d’âge. Elles ne sont pas nécessairement griffées, mais ce sont des pièces
qui ont bien été conservées et qui témoignent d’une manière ou d’une autre d’un
style d’une autre époque. Le terme est apparu dans les années 1990 et un peu
comme d’habitude dans le milieu de la mode, le retour en force de la notion de
vintage est apparu depuis une vente exceptionnelle d’une collection de Paul
Poiret en 2005, organisée par Françoise Auguet, experte en Haute Couture du XXe
siècle et propriétaire de la boutique Ragtime ainsi que Denise Poiret, qui a
montré l’attrait du public pour des vêtements anciens (plus de 100 000
euros pour un manteau). D’où des reéditions d’anciens hits des grands
couturiers (comme le smoking YSL)
L’ensemble
des éléments composant la définition du vintage me semble vraiment intéressant
et je fais donc partie de ces personnes qui aiment le vintage (ou semblent
l’aimer). Le problème, c’est la notion de trente ans d’âge. Pour moi, un
vêtement vintage se devait de témoigner de quelque chose de différent, mais
l’ensemble des pièces des années 80 (tellement trendy en ce moment) faisaient
partie de cette catégorie. Or, pour les puristes du vintage, non. D’ailleurs,
quand vous rencontrez des puristes, j’ai l’impression (mais ce n’est qu’une
impression et je ne rencontre pas de ces gens-là tous les quatre matins) qu’ils
me prennent de haut, moi qui est toujours considéré ma belle veste Dolce e
Gabana comme étant vintage, comme mon sac Longchamp datant tous deux des années
80.
Alors
qui détient la vérité ? Ai-je vraiment un trait pour le vintage ou pour la
fripe ? J’ai envie de dire que oui j’aime le vintage mais que je ne fais
pas partie de ces personnes qui recherchent absolument cette robe Lanvin de
l’avant-guerre ou cet ensemble Chanel début années 50. Ces pièces sont sûrement
magnifiques mais trop restrictives quant à leur achat, mais également à leur
utilisation. Car pour l’instant ce qui me fait plaisir dans l’achat d’un tel
article, ce n’est pas seulement la possession mais également parce que je
m’imagine dedans, dans des situations, dans des postures (j’ai une imagination
débordante). Alors non, je ne vois pas (encore) l’intérêt de mettre un mois de
salaire dans une robe que je ne porterai jamais (ou alors quand je serais riche
et célèbre, et inviter dans des endroits très très chic). D’autant plus que la
délicatesse de nombreux vêtement « vraiment » vintage vous empêche de
les mettre quand vous le voulez car c’est une matière souvent fragile !
Guerrisol - photos : www.leblogdebetty.com
Pour l’instant je me définis plutôt comme une fashion-fouineuse, à la recherche
de la mini jupe chez FreepStar (jamais trouvé celle de mes rêves par contre j’y
ai dégoté un magnifique short en laine à 5€ à tomber à la renverse), d’une paire
de chaussures sympa chez Guerrisol (idem pas trouvé, mais repartie avec un
manteau Comptoir des cotonniers en laine – yes) et faire un petit tour chez
Mam’zelle Swing… pour le plaisir des yeux ! Sinon il n’y a pas qu’à Paris
que l’on peut faire des affaires de fous dans la friperie-vintage. A Bordeaux,
une toute petite boutique située rue Bigot je crois est carrément génial (une
jupe Cardin, année 60-70 à 10€, des robes vintage –oui, oui j’emploie bien ce
mot- des années 50 à moins de 20€…). A Montpellier, dans le dépôt-vente D’Or et
Déjà (5 Rue Embouque d’Or), très classe mais très accessible niveau prix, vous
trouverez sûrement votre bonheur, car même si le choix est réduit, les bonnes
affaires sont là.
La vitrine de la cabine chez Freep'Star
Dans
tous les cas, vintage ou non, fripe ou non, un seul conseil : faites-vous
plaisir !
Pour en savoir plus : http://parisvintage.blogspot.com
PS : des puces ? je sais pas, mais je conseille de laver tout de même les vêtements avant de les porter :)