Romantic Shadows by Olivier Theyskens
Je ne sais pas si je souhaite le départ ou non d’Olivier
Theyskens de Nina Ricci… Depuis que je m’intéresse à la mode, il a
toujours été à la tête de cette marque et pour moi, Nina Ricci rime avec poésie,
romantisme, clair de lune. La femme Ricci est une femme par nature fragile,
mais qui s’assume, qui vit par elle-même et qui dégage une sorte d’aura magique.
Que va vraiment gagner une marque comme Nina Ricci à se séparer d’un créateur qui
apporte autant à la mode ? Ah oui, des sous. Et bing, d’un coup on se
souvient que oui, la mode, c’est avant tout une industrie… Du point de vue du couturier, je pense que son
départ peut, peut-être, lui être bénéfique. En ce moment les investisseurs
sont, certes, un peu plus réservés que dans le passé, mais si certains ont
assez de génie pour pousser Gareth Pugh, j’espère que d’autres en auront pour
aider Olivier Theyskens à continuer de nous faire rêver, sans avoir toujours à l’esprit
que la vision commerciale.
D'ailleurs, il a bien prouvé dans sa
dernière collection présentée qu’il ne vivait pas complètement que dans sa
bulle et qu’il était capable de faire du « salesable ». Bon, ça en
enthousiasment certaines, mais n’ayant de toute manière pas les moyens de m’acheter
du Nina Ricci, c’est vrai que j’ai trouvé la première partie du défilé un peu
trop conventionnelle (donc ennuyeuse) et j’attendais avec impatience du rêve comme ce couturier est si
bien capable d’en distiller dans ses défilés. Et le rêve est effectivement
arrivé avec ces magnifiques robes de sirènes, fragiles et femmes à la fois (absolument rien à voir avec les
robes Versace sorties il y a quelques années, qui auraient facilement donné des
nausées à Ariel the little mermaid).
Photos : elle.fr
Pour finir, je citerai Suzy Menkes qui apprécie
bien le travail du jeune belge, comme elle le prouve dans son article du 6 mars :
« And whatever Theyskens's future, he is one of those rare designers with
a personal and creative vision. » Moi j’ai seulement envie de dire :
tout pareil !
NB : oui, oui, bien sûr, j’ai vu les chaussures…
NB : ça y est c'est officiel (fashionmag du 17 mars), Olivier Theyskens et Nina Ricci, c'est fini...