Two Days In Paris – oui je parle bien du film qui est sorti il y a deux ans…

Et si j’en parle, c’est que ce film est l’un de mes films cultes du moment. Je finis ce film, j'ai déjà envie de le reregarder. J’adore ce film car les répliques sont vraiment géniales ("I just gave him a blowjob honey, no  big deal"), mais surtout parce qu’il présente la vie de couple d’une manière originale dans un lieu qui se voudrait magique, Paris. C’est une interrogation sur la vie de couple, sur la capacité de se comprendre (outre la différence de langue et de culture « Oh my god, the Frenchs killed Babe too »), et sur la capacité de se dire que l’autre n’est pas parfait. J’aime beaucoup le rôle de Jack qui s’interroge jusqu’à la fin du film sur comment gérer sa copine, les anciens boysfriends de celle-ci, sa famille (« The mother is a slut too ») et surtout sa relation à deux. Le fait qu’il se rende compte que sa copine avait une vie avant lui et peut-être en même temps que lui sans qu’il soit forcément impacté (et sans que cela fasse d’elle une fille infidèle) est une superbe réflexion sur le couple. La fin, qui se pourrait être tragique pour tous les deux, est elle aussi très intéressante, car Jack, grand gaillard tatoué, se met à pleurer et finit par se ranger à l’idée que l’autre n’est pas toujours ce que l’on aimerait, mais que ce n’est pas une raison pour tout abandonner. Une belle définition de l’amour.

L’intérêt de mettre le film à Paris et que, même si on tombe parfois dans les clichés, c’est une ville-personnage avec bien sûr, ces beaux monuments, mais surtout sa population et la vie que les gens se créent autour qui sont vraiment vraiment parisiens. Bon ok, les clichés il y en a un peu beaucoup à la Woody Allen, donc pour rectifier : à Paris, on n’est pas tous névrosés, les parisiennes ne font pas des pipes à toutes les personnes qu’elles rencontrent, même si ce sont des merveilleux artistes et les hommes ne sont pas tous des obsédés sexuels. Par contre les phrases de drague nulles, oui, je pense que c’est typiquement parisien. 

Petite parenthèse mode : les costumes sont super bien choisis, et j’aime beaucoup la robe de Marion lorsqu’ils se préparent à sortir (ainsi que la réplique : "You are fat, but you look good"), ainsi que le look de Jack et ses fameuses lunettes « Which ones of these looks more Godard ? ». En fait, c’est à ce moment là, que j’ai effectivement réalisé que les costumes étaient vraiment travaillés, et so french. :)

Photos : Reza Films